*Bo est un pseudonyme utilisé par ce réfugié pour protéger son identité
Bo est originaire de la province afghane de Nangarhār, où il a travaillé pour les forces de la coalition américaine en tant que traducteur pendant environ 8 ans. Son choix d'emploi lui a valu de sérieux ennuis avec les talibans. Les talibans ont menacé, harcelé et attaqué Bo à plusieurs reprises, et il y a même eu une tentative de le kidnapper. Mais il a toujours tenu bon et a défendu son affiliation avec les États-Unis. Selon ses propres mots :
"Vous savez, ils ne voulaient pas que je soutienne l'armée américaine ou que je travaille pour eux et ils n'arrêtaient pas d'appeler à partir de différents numéros et de me menacer au téléphone et d'essayer de me faire peur pour que j'arrête de travailler pour l'armée américaine. mais je ne les ai pas du tout écoutés. Je n'arrêtais pas de leur dire qu'ils aidaient notre gouvernement, soutenaient notre police, construisaient des hôpitaux et des cliniques et soutenaient nos écoles. Ils font un excellent travail ici ».
Bo a subi de nombreuses pressions au fil des ans pour son soutien aux États-Unis, mais s'est rendu compte que les choses ne feraient qu'empirer et que sa vie et sa famille étaient en danger. Il a décidé d'aller à l'ambassade des États-Unis et de demander un programme spécial de visa d'immigrant. Le processus a été difficile, mais Bo a pu immigrer aux États-Unis avec sa famille en 2014.
Le changement n'a pas été un ajustement facile. La famille ne connaissait personne dans leur nouvelle maison et s'est retrouvée déçue par une association caritative qui avait promis de les aider mais qui manquait de suivi. À cette époque, Hampton Roads Refugee Relief n'existait pas, ils avaient donc moins d'opportunités alternatives pour trouver de l'aide pour s'acclimater à la nouvelle région. Avec sa femme et ses trois enfants à sa charge, Bo savait qu'il devait trouver un emploi.
Il a d'abord pensé que ce serait facile. Après tout, c'est un diplômé universitaire qui parle anglais et possède de grandes compétences techniques. Mais l'emploi n'était pas aussi proche qu'il le pensait. Après une recherche longue et difficile, il a finalement pu obtenir un poste de directeur de magasin dans un dépanneur 7-Eleven. "Il a fallu beaucoup de temps pour trouver un emploi, mais finalement j'ai été adapté et capable d'obtenir un emploi dans un dépanneur et de subvenir aux besoins de ma famille et je suis heureux."
Après avoir vécu aux États-Unis sous leur visa spécial pendant quatre ans et neuf mois, Bo et sa femme étaient éligibles pour demander la citoyenneté américaine. Il y avait beaucoup de formulaires et de demandes à remplir et des données biométriques et des empreintes digitales à faire. Une fois le processus terminé, ils ont finalement été naturalisés citoyens américains. Tous deux se sont ensuite inscrits pour voter et ont participé aux élections de 2020. Comment était leur première participation aux élections ?
« En fait, heureusement, il n'y avait pas de file d'attente ce jour-là. Il était environ 11 heures. L'ensemble du processus m'a pris, je dirais, cinq minutes. Je pense que j'ai eu de la chance. Ouais, en fait ma femme y est allée la première et elle était déjà sortie et elle m'a appelé et m'a dit : 'Il n'y a pas de file d'attente si tu veux venir voter.' … Alors elle a voté, puis j'ai voté aussi.
C'était la première fois qu'ils votaient; Lorsqu'on leur a demandé pourquoi ils l'avaient fait, Bo a répondu: «En fait, cela faisait partie de notre responsabilité, car une fois que vous devenez citoyen américain ou citoyen de n'importe quel pays, vous devez voter, alors j'ai pensé que c'était une grande chance pour moi et J'ai toujours voulu être un citoyen américain et pouvoir voter pour quelqu'un que j'aime et qui ferait beaucoup mieux pour ce pays.
Bo pense que son vote pour Joe Biden aidera à soutenir les personnes dans le besoin, à réduire la criminalité et à réduire le chômage, en particulier à Newport News, où il a constaté que les emplois sont rares.
Obtenir la citoyenneté américaine et voter pour la première fois aux États-Unis ont été des moments forts d'une année pleine de changements et d'incertitudes. Après que la pandémie a frappé, Bo a décidé d'arrêter de travailler au 7-Eleven, à la fois en raison d'un besoin de réduire le personnel et de peur de transmettre la maladie à sa femme, qui a des problèmes de santé. Il est actuellement à la recherche d'un autre emploi.
Heureusement, il est mieux placé pour le faire maintenant que lorsqu'il est arrivé aux États-Unis. Bien que bon nombre de ses crédits universitaires en Afghanistan n'aient pas été transférés, Bo a obtenu son diplôme d'associé au Thomas Nelson Community College l'année dernière et travaille maintenant sur un baccalauréat en cybersécurité à l'Université Old Dominion ainsi que diverses certifications pour les systèmes et technologies de l'information.
Une fois ses études terminées, Bo espère trouver un emploi mieux rémunéré. Bien qu'il soit ouvert à des perspectives à DC, dans le nord de la Virginie ou dans d'autres États également, cela ne le dérangerait pas non plus de rester à Newport News s'il peut obtenir un poste ici. « Je me suis vraiment adapté à cette ville. J'ai été dans d'autres états et d'autres villes, mais j'aime vraiment ça [ici]. Tu sais, c'est calme.
Entretien réalisé par April Wells, coordinatrice des bénévoles pour l'aide aux réfugiés de Hampton Roads
Article de Wendy Mweo, April Wells et Mai-Anh Tran
